abus dangereux : article
FESTIVAL MINIMUM

Raphael

Photos © ktimini

 

Des vidéos du fetival sont disponibles dans la section "vidéo" du site.


Suite à la très belle programmation du festival Minimum qui a eu lieu à la Maroquinerie de Paris ce mois de mars, nous avions envie de revenir sur cet évènement avec l'un de ses organisateurs. Raphael a livré de bonne grace quelques impressions et anecdotes sur cette deuxième édition, à lire ci-dessous.

Comment est née l'idée d'un festival ? Pourquoi ?

Le Festival Minimum est un évènement régulier et cohérent pour mettre en valeur le travail que nous faisons tout au long de l'année en tant que label et tourneur. Il nous permet de dépasser notre statut de micro-label à tous les niveaux: médiatique, public, marketing. Il nous permet chaque année d'accroître notre notoriété, et nous y présentons les dernières trouvailles Minimum. 



Comment s'est fait le choix de la période ?

C'est tout simplement l'anniversaire de Minimum. ça fait un peu plus de deux ans que nous existons désormais. 



Au niveau organisation, qui bosse sur le festival à part Mariette et toi ?


Le staff de La Maroquinerie nous aide d'un point de vue technique et logistique. Mais dans l'ensemble, on fait les choses à deux : la programmation, la recherche des partenariats, le travail de promotion, l'organisation de la venue des artistes... On reçoit quelques coups de main bienvenus pour le graphisme, le transport ou le stand merchandising... Merci à toutes ces petites mains de l'ombre. 



Pourquoi la Maroquinerie ? 


Pour plusieurs raisons. D'abord le lieu, qui permet une vraie vie, une vraie émulation. On peut y organiser un peu plus qu'un concert, puisque le restaurant permet au public d'aller et venir. Nous y organisons d'ailleurs des mini-concerts d'artistes Minimum non programmés dans la salle. On aime également la taille de la salle, qui autorise quelques prises de risque. Et le staff aussi!



Il n'y a pas que des artistes Minimum à l'affiche...


En général, nous essayons de construire autour de nos artistes via des soirées cohérentes. On espère ainsi que chaque public pourra apprécier les autres artistes présents. Il y a des soirées où nos artistes ne sont pas présents, donc on se fait plaisir, en invitant I Am Kloot par exemple. Ce qui n'a pas été sans mal, car leur avion a été annulé au dernier moment par la compagnie aérienne. Ca a été du coup un peu compliqué, mais tout s'est bien terminé.



Pourquoi Melpo Mene dont les disques son très orchestrés est il venu tout seul ?

C'est essentiellement un problème de budget. Sur un tel évènement, programmé par un label, les subventions se font rares. Et déplacer un groupe entier coute cher. On recommande donc à tout le monde d'acheter son disque, pour qu'il puisse à terme venir avec son groupe ! 



Peux-tu nous donner quelques chiffres sur la fréquentation ? 


Avec une soirée en plus, la fréquentation moyenne a été meilleure cette année que pour la première édition. On a entre 250 et 350 personnes qui viennent chaque soir au Festival. Comme on essaye de prendre des risques et de présenter beaucoup d'artistes en développement, je crois que ce sont des chiffres honnêtes, même si on aimerait faire mieux. 



Que pensez-vous du public ? (curiosité, démonstration d'intérêt, assiduité...) 


C'est très variable. C'est toujours plus difficile quand vous avez une grosse tête d'affiche dans une soirée. Les gens sont venus pour un artiste en particulier, et sont moins présents/assidus pour les premières parties. Lorsque la programmation est plus homogène, on fait moins d'entrées, mais l'atmosphère est un peu plus chaleureuse sur la durée. Je pense notamment à la soirée qui a rassemblé Eugene McGuinness, Melpo Mene et Locksley. Le tout est de trouver un équilibre, car la curiosité pour découvrir des groupes lors de concerts payants reste toute relative, surtout à Paris où il y a toujours 12 concerts le même soir. 



Contents ? Des regrets ?


Content, non. Jamais ! On doit pouvoir faire mieux. On cherche également des points de transfert du concert vers la musique enregistrée, pour qu'un tel évènement ait un réel impact sur le développement des artistes et sur leurs ventes de disque. Il y a toujours des idées qui germent. On ne peut pas toutes les mettre en place pour des raisons diverses, mais on s'améliore d'année en année. 



Malheureusement à l'heure où est mis en ligne ce dossier, nous apprenons que Minimum cesse ses activités. Raison de plus pour aller voir et écouter les extraits video de ces trois soirées et poster un petit message de soutien à Raphael et Mariette pour leurs nouvelles aventures. (www.myspace.com/minimummusic)

Propos recueillis par Cathimini