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LES SOUCOUPES VIOLENTES


                                                             Les mots pour le dire

Mais pourquoi ce groupe de rock parisien, rangé des voitures depuis la fin des 80's, refait surface à l'heure où la crise du disque est des plus aigue et le garage 60's, plus bon qu'à servir de bande son à des défilés de mode ?

C'est ce que les plus de 40 ans vont se dire, en voyant Stéphane Guichard ressortir du bois où il se cachait depuis toutes ces années, accompagné de trois nouveaux acolytes qui ont aussi fait la guerre d'indépendance, et l'ont visiblement perdue. Les autres croiront qu'il s'agit d'un nième projet de Patrick Eudeline, monté à l'occasion de la sortie de son dernier livre. D'ailleurs, l'usurpation sans mot dire par le pape du punk français de ce nom, à la fois absurde et inoubliable, s'inscrit parfaitement dans le destin tragi-comique raconté par la tête pensante des Soucoupes Violentes. Ce nouvel album ne s'appelle-t-il pas "S'attendre au pire" ?

Il serait faux de nier que tout fan de "Dans ta bouche " n'a pas pensé cela, en plaçant la rondelle de cire fraichement sortie de l'usine de pressage sur sa platine. Mais l'appréhension est balayée dès le premier riff, dès la première phrase. On retrouve intacte cette gouaille de titi parisien, qui nous raconte ses déboires sentimentaux et nous fait partager ses coups de colère sur un rock vif et sec, tricoté par des guitares généreuses et classieuses. Très vite, on a envie de chanter, de danser et d'oublier que Stéphane a bien sûr raison… quoique ! Lorsqu'un groupe est capable d'un retour aussi simple et direct à la case départ, tout en ayant acquis un bel équilibre sonore entre acoustique et électrique, on se prend à rêver que les champions du mouvement alternatif n'ont pas tous dit leur dernier mot. Deux concerts et une heure passée en compagnie de Stéphane suffisent d'ailleurs à s'en convaincre: la preuve !

Dans "le Mec le plus cool de la Terre", tu dis à un moment que "c'est fatiguant d'être toujours en colère. " Etant donné que tu es en colère dans beaucoup de chansons des Soucoupes passées (Les Nerfs, Abandonne, Capitale, Cracher dans la soupe…), est ce à cause de cela que le groupe s'est arrêté à un moment donné ?
C'est marrant comme question… C'est une très bonne question. (silence) Les Soucoupes Violentes se sont arrêtés en 1991 à cause de mes problèmes de défonce et d'alcool. J'ai beaucoup fatigué les autres et je me suis beaucoup fatigué moi-même avec ça. La colère y est beaucoup liée, car soit tu acceptes, soit … La colère qui était un truc vraiment moteur chez moi était alimentée par la prise de beaucoup de produits. A un moment, il y a eu une espèce d'auto-combustion qui a fait que je suis parti dans l'espace. Je n'étais plus en état de continuer. Je suis passé par une phase dure, à savoir HP etc et ça n'a pas été facile pendant quelques années. E puis c'est passé et tant mieux. Je me suis remis à faire de la musique sous le nom d'Harpo pendant 3 ans. Un de mes potes m'a proposé de jouer avec lui sur un concert acoustique, puis j'ai fait 2/3 morceaux tout seul et voilà. J'ai fait quelques concerts avec un harmoniciste Mickey (Stunners, Thunder…) PJ (ex Monotones) et quelques autres musiciens qui m'accompagnaient pour un soir ou deux. Je reprenais des morceaux des Soucoupes dans les bars, mais il n'y a pas de maquette.

Et comment en es-tu arrivé aux nouvelles Soucoupes ?

J'ai remonté un groupe car j'avais une très forte envie de faire de la musique. C'est quand même ma passion depuis que je suis tout petit ! J'ai refait un trio, qui a marchoté pendant quelques temps sous un nom complètement improbable - Les cœurs verts ou les Yoyos, je sais plus. Mais la section rythmique ne mettant pas assez de cœur à l'ouvrage à mon goût, on s'est séparés. Fin 2005 j'ai croisé Florian, qui a 20 piges de moins que moi, qui cherchait un groupe et nous avons créé la base de ce qu'allait être les nouvelles Soucoupes. On a répété des anciens morceaux, des nouveaux, juste en posant ma voix sur les guitares acoustique et électrique pendant un an et demi. On a fait quelques concerts à deux, mais on cherchait une section rythmique. Après plusieurs essais, je suis tombé sur Tintin des Dregs que je croise depuis des années dans les concerts parisiens. Je l'avais vu avec Polaroïd People, le groupe de Fred, l'ancien chanteur des Monotones, qui est un copain à moi. J'ai trouvé ça excellent et j'ai proposé à Tintin de nous rejoindre. A l'époque, il avait trois projets en même temps, donc n'était pas vraiment libre. Puis trois mois plus tard, il me rappelle. On a travaillé avec une boite à rythmes, puis un batteur, puis… il a appelé Manu (ex Groggy Holly) qui jouait avec lui dans les Polaroid People, qui a répondu présent. Ca fait donc deux ans que nous nous sommes stabilisés et je suis très content de la formule actuelle, aussi bien sur le plan musical que sur le plan humain. Au départ, on ne devait pas du tout s'appeler les Soucoupes. Et puis Didier des Wampas et quelques autres m'ont dit de ne pas m'emmerder à changer de nom, que je galèrerai avec la masse de jeunes groupes d'aujourd'hui. Le nom est connu par les gens du milieu, c'est mon idée de groupe, donc je l'ai gardé.

La grosse différence entre les Soucoupes première période et maintenant, c'est que tu as remplacé l'orgue par une guitare acoustique. Est-ce que c'est venu par nécessité ou par goût ?
En fait je crois que je n'osais pas à l'époque. A l'époque on était catalogués garage 60's un peu malgré nous - même si je ne refuse pas cette influence, car j'en écoute toujours. Mais j'ai beaucoup, beaucoup d'autres influences, comme Neil Young, des trucs carrément folk… Il y avait deux guitares acoustiques dans le 2ème album, mais on ne les entendait pas beaucoup. Il y en avait dans "Imparfait", sur le 3ème album...Ca ne fait que six mois que j'ose amener la guitare acoustique sur scène.

Ces chansons ont été créées sur un long laps de temps ? 
On va dire que la moitié a été écrite pendant mes "années d'errance". J'avais accumulé des maquettes de "La nuit", "Elle aime pas mes chansons", "Tout pour plaire" dont on a refait des nouvelles versions, car les Soucoupes actuelles, c'est un vrai groupe. J'écris les chansons mais chacun apporte de l'eau au moulin.

C'est pourquoi il y a des résonnances entre certaines chansons "anciennes" et les nouvelles, comme "Tu n'me vois pas" et, justement "Elle n'aime pas mes chansons" ou "Déjà oubliée " et "Tombée". Tu continues à écrire en particuliers des histoires d'amour impossibles ou qui finissent mal comme si tu avais toujours 20 ans.
Pourtant j'ai vécu de belles histoires d'amour dans ma vie ! (rires) Mais j'aime bien mettre en scène des histoires un peu dramatiques, tout en gardant de la distance et j'espère de l'humour. Dans "Déjà oubliée", quand je dis "T'a cassé mon pick up, déchiré ma photo, t'as cassé ma télé", c'est une manière de me foutre de moi. C'est de l'auto-dérision. Et je pense qu'il n'y a pas 36 manières - enfin, si, il y en a bien plus que 36 -, mais les thèmes sont quand même assez récurrents. Je n'ai jamais été dans le truc revendicatif politiquement, même si ça ne m'empêche pas d'avoir mes opinions. Ce n'est pas ce que j'ai envie de communiquer au public, même si je dois faire en passer d'une autre manière. Pour illustrer mon propos, y a les Clash et y a les Damned, "White Riot" et "New Rose". Je me situe plus dans l'univers des Damned, qui, même s'ils sont des keupons complètement destroy, parlent souvent de ça. "She's so pure"… J'ai toujours écouté beaucoup de blues et ils parlent presqu'exclusivement d'histoires foirées, de séparation et de souffrance, de manière assez imagée et drôle. Ce qui me vient à l'esprit naturellement, ce sont donc des histoires d'amour plutôt que…

  Photo © Cathimini


Il y a aussi toutes ces chansons où tu cultives un côté vilain petit canard, ou tu t'insurges contre la mode, les grandes gueules, les snobs que tu fais passer dans un rapport aux mots assez jubilatoire. "Les mots dans ta bouche", "Pour un oui, pour un non", "T'as rien compris"… Tu es en pleine revendication !
C'est pourquoi je disais que je pouvais faire passer des idées autrement qu'en parlant ouvertement politique. (silence) C'est pas une revendication primordiale, mais il y a un truc à Paris qui me fait chier : le côté name dropping. Tous ces groupes qui sortent 15 influences alléchantes sur leur bio et quand tu les écoutes, ça fait pouêt-pouêt. Je préfère les mecs qui ont un Johnny Halliday et un Otis Redding et quand tu les vois sur scène, ça fait badaboum. C'est autre chose le rock'n'roll ! Ca doit être immédiat, pas besoin de sortir 10 000 références pour être crédible. C'est un truc qui m'a toujours mis un peu en colère (rires) D'ailleurs quand on allait en Province à l'époque, on nous mettait souvent dos au mur, car on nous assimilait à la scène parisienne prétentieuse et vide. Je comprenais bien cette réaction, car je viens de la banlieue nord, entre Taverny et Argenteuil. On a mis trois ans à faire notre trou dans le milieu parisien. On a fini par être assimilés à des bons groupes de rock parisien comme les Wampas (que nous avons rencontrés à Argenteuil au départ! ) ou les Cherokees . Et à la fin, après le 3ème album, on était mis sur un piédestal. Et là on flippait car on sentait bien que ça allait pas être facile de passer après des groupes comme les Scubba drivers ou les Sheriffs. D'ailleurs on jouait avant les Sheriffs, car c'était les Beatles du sud.

On a l'impression que tu as un intérêt certain pour les mots, l'argot un peu ancien qu'on parlait jusque dans les années 60.
Tout à fait ! Je suis fan de Audiard et de Simenon, il y a quelquechose qui me parle dans la vieilles école J'adore la langue française et je pense qu'elle peut sonner tout simplement. Il y a des gens qui y arrivent.

Tu es dans une démarche assez unique en France, au sens où, contrairement à la tradition chanson, tu n'écris pas des phrases à rallonge que tu y essaies de faire rentrer dans un cadre mélodique. Ton approche est très anglo-saxonne, tout en chantant en français.
Je suis ultra fan de Nino Ferrer et de Jacques Dutronc dans les 60's. A côté, il y a Bashung, Leo Ferré, y a même des chansons de Miossec que j'aime bien. Mais ce n'est pas une approche que je revendique pour moi. Car à l'inverse, je ne l'ai pas dit souvent, mais ma mère est anglaise, et je me sens vachement proche de la langue anglaise. J'écris mes chansons en yaourt, puis je cherche une sonorité, plus qu'un signifiant. Mais en même temps j'aime bien dire quelque chose. Donc je me débrouille comme je peux avec ces deux aspirations. La phrase en yaourt en reste là pendant des heures et à un moment dans la journée, trois mots en français vont sortir et se coller parfaitement. Mais à partir de là, je vais faire coller sur tel thème les mots et tout va se monter comme un légo. Ca peut être laborieux… C'est pourquoi, je mélange parfois les deux langues comme dans "De rien" où les couplets sont en français et le refrain en anglais. Je pense qu'il y a des mots anglais que tout le monde comprend. Bijou, au tout début de leur carrière, disaient : "on essaie de faire du franglais". Gainsbourg dans certaines de ses chansons recherchait l'équilibre entre les deux. Bref, tout ça pour dire que comme dans les thèmes des chansons, il n'y a pas 36 manières d'envisager les paroles, et en même temps il y en a plein (rires) Comme je travaille de manière phonétique, pour écrire quelque chose de très très simple, je mets beaucoup de temps car il faut trouver le juste mot. Si tu en mets un autre à la place, ça ne va plus sonner. Par exemple "Les mots dans ta bouche" ça a été une galère pas possible. Pour les textes un peu plus bavards que sont "Armes et bagages" et "Le mec le plus cool de la terre", j'ai procédé différemment. Je voulais utiliser cette vieille expression du XVIIème que j'ai souvent lu chez Dumas, quand il parle de ses mousquetaires qui voyagent et toujours avec "armes et bagages". J'avais trois phrases en tête pendant des mois, et puis un jour j'ai pris la guitare et tout s'est mis à couler tout seul. Pour "Le mec le plus cool de la terre", je pense que c'était des choses qui étaient là depuis un moment et qui n'attendaient que le bon moment pour sortir aussi.

Je ne pense pas que "De rien" se trouve en ouverture d'album par hasard.
C'est clair. Quand je dis dans le 2ème couplet "je ne me rappelle plus de rien", c'est aussi une manière d'insister sur le fait que ce retour pour moi est un nouveau départ, une deuxième vie. Et à la fois c'est en complète contradiction avec le titre de l'album : "S'attendre au pire". On était partis sur un truc qui rappelle l'esprit de l'album, qui fasse référence aux textes. Et donc dans un grand moment de brainstorming, Tintin a sorti " S'attendre au pire" du texte de "Armes et bagages". Et c'était tellement évident : qu'est ce qu'on vient faire 19 ans après ? Ca va donner quoi encore cette reformation de vieux ? Je pense que le rock'n'roll se veut léger, mais tu peux y aborder des thèmes très durs et très difficiles. A 30 ans, Chuck Berry parlait de la difficulté d'avoir 16 piges et d'être complètement incompris par le monde extérieur sur un rythme entrainant. Tu pense que je parle de trucs classiques pour du rock'n'roll, mais je pense qu'on peut toujours faire les choses d'une nouvelle manière – même si au fond, on ne fait que transformer l'existant.

Il y a une chanson que tu n'as pas écrite sur ce nouvel album, c'est "Tea Walk". Peux-tu nous en parler quand même ?
Florian connaissait très peu les Soucoupes quand nous nous sommes rencontrés. Nous avons fait quelques échanges de disques, lui m'a fait écouter des maquettes, dont celle de "Tea Walk". C'était une espèce de morceau atmosphérique avec du piano électrique, un riff de guitare et un texte très intéressants. Trois mois avant de rentrer en studio, je me suis pointé en répète avec le morceau que j'avais rebossé un peu chez moi et on l'a joué à quatre dans une version beaucoup plus baston. La sauce a tout de suite pris. "Big and Blue" est parti aussi d'un riff à lui sur lequel j'ai amené la mélodie de voix et le texte. C'est un morceau composé à deux; c'est une des premières fois que ça m'arrive. Florian est quelqu'un d'assez timide et réservé, donc ce n'est pas le genre à s'imposer. Il faut un peu que j'aille à la pêche pour lui tirer les vers du nez. Je pense que sur le prochain album, il y aura plus de compositions de lui.

Cet album sort sur Patate Rds, un label plutôt connoté reggae, ska…
Pierre de Patate est un vieil ami, qui était mod avant de se mettre à écouter du ska et du reggae. Il venait voir les Soucoupes quand il était jeune et était super copain avec notre premier batteur. Puis il a monté un magasin de disques et un label… sur lequel il a quand même sorti les 3 Fantastiques (le groupe surf de Philippe des Wampas), La clinik du Dr Schultz… Même si c'est pas la première caractéristique du label, il a gardé une culture rock. Ses copains sont venus à notre premier concert et lui en ont dit du bien. Sur ce, il m'a appelé en me proposant de m'aider si je décidais d'enregistrer quelque chose. C'est la première personne qui a cru en nous. Quand on a été prêts et qu'on a eu assez d'argent grace aux concerts, on a décidé d'aller en studio. On a enregistré quelques morceaux qu'on lui a fait écouter et il a carrément rajouté le fric qui manquait pour terminer l'album. Nous sommes producteurs des bandes et Pierre les a fait presser. Sans lui, il n'y aurait pas eu de disque !

Puisqu'on parle de production, je trouve que vous sonnez incroyablement bien et moderne pour un album enregistré avec trois francs six sous.   

C'est un coup de bol immense ! Quatre jours avant d'entrer en studio, on s'est retrouvés le bec dans l'eau par rapport aux premiers contacts qu'on avait eus. Comme on bosse tous, on avait pris dix jours de vacances, nos dates étaient bloquées et c'était donc la merde. Tintin m'a incité à appeler Jean Paul Vittori avec qui les Dregs avaient enregistré. Il avait en plus un certain pédigrée, vu qu'il avait été batteur dans plusieurs groupes des années 80, dont Juliette et les Indépendants, et qu'il a produit Daniel Darc, Delaney Blue… Donc j'appelle et il réussit à débloquer quatre jours dans nos créneaux. Au début, j'y allais tout doux car j'avais pas envie de le brusquer. Après trois albums, j'ai un peu l'habitude du travail de studio et je sais que les ingénieurs du son, faut pas les prendre à rebrousse poil. Mais avec Jean Paul, on s'est retrouvés sur plein de trucs, et ces quatre jours ont suffi pour instaurer une vraie confiance entre nous , une certaine connivence même. Il a une approche brute, très anglo-saxonne. C'est presque que du live, avec quelques guitares ici et là. On a fait très peu de prises car on avait un tout petit budget. Je voulais quand même habiller les morceaux, et lui me freinait en disant : "non, non , non ! On laisse tout comme ça". Il a ensuite tout repris pour le mettre dans l'espace, car c'est quelqu'un qui sait vraiment travailler le son. Même si les arrangements sont de nous, il a apporté des idées qui font qu'on l'a crédité pour la production. C'est une super expérience et une vraie rencontre. Le prochain album, on le fera avec lui !

Et cerise sur le gâteau : la pochette est géniale avec ces militaires de la guerre de 14 qui regardent en l'air !
En fait c'est Sophie, une copine chez qui j'étais en vacances au moment du mastering, qui me l'a donnée. On se creusait un peu tous la tête, on s'envoyait des images par mail et j'en parlais avec elle. Et puis un jour elle m'a sorti cette photo que son arrière grand père avait prise à un meeting aérien dans les années 20, dans ce qui restait de l'est de la France. Comme elle est graphiste, elle a fait un petit montage et il était clair qu'il se passait quelque chose. Tout le monde a été d'accord pour trouver que c'était la meilleure piste que nous avions. Gabba a trafiqué le nom et a réalisé la maquette. Curieusement, depuis le temps qu'on s'appelle les Soucoupes Violentes, c'est la première fois que quelqu'un nous fait un logo qui se rapproche d'une soucoupe !

Ca fait deux fois que je vous vois en concert et que je vois France Cartigny dans le public. Est-ce qu'il y a anguille sous roche ?
C'est marrant parce qu'on se connait depuis 10/15 ans. Mais, c'est la première fois qu'elle nous voyait en concert à la Mécanique Ondulatoire. Elle a trouvé ça super et elle est revenue au concert suivant, comme toi. (rires) Moi, par contre je l'ai vue plein de fois en concerts et j'aime beaucoup son univers, en particuliers ses textes.

Quel futur pour les Soucoupes ?
Un vinyle est en préparation et nous allons être distribués par May I, qui n'a sorti pour l'instant que des lives : Gun Club, Stooges et Bo Diddley. C'est vrai que l'accueil a été plutôt froid à l'annonce de notre reformation: on revient des années plus tard, c'est un peu suspect… On a tapé à droite à gauche et personne n'a bougé. Jusqu'à ce que Patrick Mathé (ancien boss de New Rose, ex-label des Soucoupes) vienne nous voir à la Mécanique et nous parle de Gerald (ex-vendeur du magasin New Rose), qui avait monté une structure à lui. Je l'ai donc appelé et il a accepté de nous prendre en distrib sans même écouter le disque. Maintenant qu'on a une distrib nationale, il ne reste plus qu'à trouver un tourneur et partir en Province. J'attends que ça !

Cathimini
"S'attendre au pire" CD (Patate/May I/Socadisc)