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T-REC

 Retrouvez trois titres inédits des groupes T-Rec sur le CD offert avec Abus 114

Découvrez les coffrets de l'intégrale T-Rec sur leur site : http://www.t-rec.org/blog/

Mais surtout allez aux concerts de la tournée d'automne !


                                                     Dinosaures, attention ils reviennent

 

On dit que la chute d'une météorite est probablement à l'origine de l'extinction des dinosaures, alors il faudra bien plus qu'une crise économique mondiale pour empêcher T-Rec de pondre de nouveaux disques éternels.

 

Bien que je vois des Tyrannosaures s'installer un peu partout dans la Capitale et inspirer les artistes de toutes nationalités, on ne peut pas dire que ce soit gagné pour Jean-Charles Versari et Cyril Bilbeaud, musiciens, créateurs et managers de T-Rec.

 

Si vous lisez cet interview avant la fin du mois du mai, sachez que Tue-Loup et REDeye seront le 28 mai aux Passagers du Zinc à Avignon et Tue-Loup, REDeye et Versari le 29 mai à La Carène de Brest pour les deux premiers concerts de soutien à T-Rec, organisés par les artistes eux-mêmes. Comment le label de Zone Libre et de Françoiz Breut en est il arrivé là ? Retour sur l'histoire, belle mais chaotique, du label français le plus intègre et le plus utopiste de ces cinq dernières années.

 

Jean-Charles Versari : Pour comprendre la situation, il faut savoir qu'on ne vend pas assez de disques pour équilibrer le budget de nos sorties, on perd de l'argent sur tout, donc nous sommes dans une situation financière délicate. De plus notre distributeur, Anticraft, a été racheté par son actionnaire majoritaire MVS, qui a lui–même lancé un plan de restructuration cette année. C'est devenu la nébuleuse, ils veulent changer les modalités de calcul de paiement des royalties, on n'a pas eu de relevé de vente depuis un an… Nous avons du faire part de la situation à nos artistes et ralentir notre activité. François de l'Enfance Rouge, qui a une certaine affection pour nous personnellement et pour l'éthique du label, a dit : "Ca ne peut pas se passer comme ça, on va faire quelque chose." Il a donc proposé à tous les artistes T Rec de se solidariser pour soutenir le label et il a décidé de monter une tournée.

Cyril : Tous les artistes ont répondu présents, ce qui nous a fait plaisir, car on a pu vérifier qu'on n'est pas dans un rapport artistes/label classique.

JC : Même si ce n'est pas vraiment un label collaboratif, les artistes qui viennent chez T Rec savent que c'est une petite structure gérée par des artistes comme eux. Donc ils savent que ça ne va pas se passer pareil qu'ailleurs.

 

Et vous comment vous êtes vous rencontrés ?

C : Par petite annonce sur Mytic. (rires)

JC : On s'est rencontrés sur la tournée Theo Hakola/Serges Teyssot Gay avec les Hurleurs. Mais c'est toi qui as eu l'idée de cette tournée en plus.

C : Non pas vraiment. En fait, 3C et Barclay voulaient faire tourner le plateau Hurleurs et Serge, suite aux dates au Lavoir Moderne de Paris en 2000. C'est à peu près à la même époque que j'ai commencé à jouer avec Theo. Il savait que je faisais de la régie et comme il avait travaillé avec les Hurleurs (rappelons que Theo avait produit leur deuxième disque NDLA) il m'a dit de les embrasser pour lui. C'est comme ça que j'ai rencontré pour la première fois Jean Charles. Ensuite, comme j'étais en contact avec pas mal de tourneurs, Theo m'a demandé de l'aider à trouver des dates car il avait de nouveau une formation complète avec laquelle il avait envie de tourner. J'en ai parlé à Jimmy Kinast de 3C qui a proposé de nous faire tous jouer ensemble en janvier/février 2001. Et c'est au cours de cette tournée que nous sommes devenus amis.

 

Mais de là à créer un label ?

C : On s'est découvert une grande complicité très spontanément. Je me rappelle après la date à La Cigale qui a clôturé la tournée qu'on a fini la soirée dans un bar du coin avec Jean Charles. Et c'est là qu'il m'a dit qu'il avait envie de faire des trucs avec moi. Comme je commençais à bidouiller des projets musicaux à droite à gauche, je l'ai sollicité pour en faire partie. On a même monté un groupe garage alors que Jean Charles se mettait à la guitare. Ca n'a pas vraiment abouti à quelque chose de sérieux, mais on se voyait assez régulièrement. De fil en aiguille quand Jean Charles a quitté les Hurleurs, il m'a demandé de collaborer sur son nouveau projet. Entre temps, j'ai pris conscience qu'on allait vers des jours sombres en terme de maison de disque. Je n'avais pas envie de faire de la musique adaptée à ce que recherchait les DA de l'époque. J'avais envie de continuer à faire ce que j'aime, comme je l'aime, ce qui malheureusement apparait pour le commun des mortels, comme non commercial. Donc je me suis dit que ca allait être compliqué d'attendre quoique ce soit d'une maison de disques traditionnelle sur ces bases-là. Restant sur l'expérience de Sloy où on s'autoproduisait, je me suis dit qu'il fallait repartir dans cette logique-là. J'en ai parlé à Jean Charles qui m'a dit direct : "Banco !"

JC : Il faut souligner qu'on avait un peu la même expérience. Cyril au sein de Sloy avait géré l'association qui avait produit leurs premiers albums. C'était un peu pareil avec les Hurleurs, car le premier album était une autoprod complète pour laquelle j'avais tout fait : trouver l'argent, tout booker… C'est pourquoi je pense que Cyril s'est dit qu'il pouvait me parler de son projet de label, car on avait un peu le même parcours et la même expérience de l'indépendance

C : Même pas. J'avais envie d'en parler à toi et rien qu'à toi. Je crois que tu ne m'aurais pas dit "Banco", je ne me serais jamais lancé seul dans l'histoire.

JC : Alors peut être que je n'aurais pas dû ! (rires) On serait plus riche aujourd'hui… enfin moins pauvres (rires).

C : Mais peut être qu'on aurait fait moins de musique et on serait devenus frustrés.

JC : On aurait fait moins de rencontres, ça c'est sûr !

 

Vous avez créé la structure pour sortir l'album de Versari ?

JC : Pas du tout ! En l'occurrence, c'était avant la fin des Hurleurs et je suis resté sous contrat avec Barclay deux ans après la séparation des Hurleurs à l'été 2003.

C : D'ailleurs on leur a fait écouter des maquettes bien après qu'on ait monté le label. Et c'est sorti chez T-Rec parce que Barclay nous a dit qu'ils ne donneraient pas suite.

JC : En fait ce qui a motivé la précipitation avec laquelle on a monté la structure c'est que Theo avait un album pré-enregistré et on lui a proposé de le faire avec nous. Il y a eu une certaine latence sur sa réponse que nous avons mise à profit pour tout mettre en place. Après on ne s'est pas entendus du tout sur la manière dont ça devait se passer, donc ça n'a pas eu lieu, mais le label était créé.

 

Comment choisissez-vous les artistes que vous signez ? Ils vous démarchent, vous proposez aux copains ?

JC : Ca fait quelques temps que j'ai arrêté d'écouter des maquettes car c'est vraiment n'importe quoi. On a mis une requête sur notre site pour que les gens ne nous envoient leur disque que s'ils pensaient que ça pouvait correspondre à l'image du label. Mais tu n'imagines pas les bouses qu'on reçoit ! Enfin si à Abus, ça doit être les mêmes (rires). J'ai pendant longtemps écouté tout, pris des notes… Si on avait vraiment de l'argent et si c'était notre métier principal, on prendrait le temps de creuser certaines choses avec des jeunes groupes et je crois que ça serait bien.

C : Jean Charles vient de dire quelque-chose de très important : cette expérience m'a permis de me rendre compte que ce n'est pas mon métier ! Et dans le contexte actuel, si ce n'est pas ton métier, je pense que tu ne peux pas réussir à mener tout de front correctement.

JC : J'irais plus loin. Je viens de voir Stéphane de Microbe, dont le métier est label manager, et pourtant il arrête. Aujourd'hui, il faut tellement d'argent que tu n'arriveras jamais à recouper ce que tu as investi avec les trucs un peu indés, même si c'est ton métier à la base. Ce n'est même pas le marché qui est détruit, c'est le terrain, la conscience. Il n'y a plus de magasins, ou ce sont des niches pour connaisseurs. Les gens vont à la FNAC acheter Johnny Halliday ou n'achètent plus du tout.

C : Et bientôt, ils ne pourront même plus acheter Johnny car il n'y aura plus de rayonnage disques à la FNAC.

JC : Peut être, mais ils iront ailleurs et ils achèteront toujours du Johnny Halliday, t'inquiète pas.

 

Revenons à nos moutons. On vient sur T-Rec par copinage alors ?

C : Oui et non !

JC : Le premier album qu'on a sorti, c'est Fruitkey. On a demandé à Jason Glasser, en vacances géographiques de Clem Snide, de jouer du violoncelle dans Versari. C'était l'ami d'une amie d'un ami qui débarquait en France et qui ne connaissait personne à l'époque. La structure existait, le disque de Theo ne se faisait pas, on attendait Barclay pour Versari… Jason m'a amené un jour un CD avec des trucs qu'il faisait à la maison quand il était encore à Brooklyn. Il ne savait pas qu'on avait un label, je l'ai fait écouter à Cyril et on a trouvé ça super.

C : La base n'était pas de grande qualité technique. On s'est alors rapproché de Jean François Chauffour qui est devenu par la suite notre ingénieur maison. Il a fait un super boulot de mastering sur les morceaux et ça nous a convaincus de le sortir.

JC : La deuxième signature c'est Late Mrs Eight, des Suédois que j'ai rencontrés en vacances à Malmö. J'écrivais à l'époque pour New Comer, donc j'ai fait trois pages sur la ville et j'ai ramené leur disque à la maison (voir aussi les articles de François Ducourant dans Abus NDLA) Ca a été un gros coup de cœur pour tous les deux, pas du tout prémédité... Mais on en a vendu 80 !

C : On était dans l'élan du début. On avait mis un investissement de base conséquent car on ne se rendait pas compte de là où on allait.

JC : Je crois qu'on a toujours eu une moitié de train de retard sur où en était le marché. On pensait déjà petit, mais on ne pensait pas assez petit par rapport à la réalité. On faisait des petits pressages, mais c'était encore trop par rapport au potentiel de vente.

C : On se disait : "On va en vendre 800, c'est pas beaucoup. Et de toute façon à 500, on amortit. " En plus on avait des plans avec des imprimeurs pour faire des pochettes à part, on mettait les disques dans les pochettes nous-mêmes, donc on faisait vraiment au moins cher. On a pêché par innocence.

JC : On avait pris une promo indé qui nous demandait pas cher, mais c'était encore trop ambitieux. En fait, je crois qu'on n'avait pas compris qu'il était primordial que les artistes tournent pour espérer vendre un peu. On a fait venir The Concretes pour le festival "Les Femmes s'en mêlent". On s'est dit que même sur une seule date, ça nous ferait de la presse et que ça nous ramènerait du monde. Pfff, ça nous a couté super cher de les faire venir (ils sont huit sur scène) et on a vendu 150 albums derrière !

C : Quand quelque chose nous plait, on a envie de le partager et on ne pense pas au côté pratique de la chose : il va falloir faire venir le groupe, est-ce que ça va intéresser le public français, est-ce qu'on va trouver des dates pour amortir le voyage ? En fait on est peut être trop égoïstes…

JC : Egoïstes ? Non ! Quand tu montes un label, tu n'as pas envie de perdre de l'argent bien sûr, mais tu fais ça pour l'art. Le principe du label indépendant, c'est quand même ça ! Les premiers labels indés ont été créés aux Etats Unis par des artistes qui avaient un univers particulier et ne trouvaient pas de place sur les majors. Toute forme d'art indépendant ne peut vivre que grâce à ce principe-là : il y a des gens qui font de l'art et des gens qui cautionnent leur art et font en sorte que ça existe et que ça soit diffusé. Nous avons fait ça à un moment où c'était très difficile, dans un pays où les gens ont une culture musicale de merde…

 

Et pourquoi T-Rec comme nom ?

C : Je pensais à Rec Rec (éphémère label bruitiste suisse) et je trouvais ça rigolo. Donc je me suis dit que ça serait chouette de trouver une idée du même acabit. Et de blague pourries en jeux de mots encore plus pourris, j'ai sorti T-Rec. Mais je ne pensais pas vraiment à Marc Bolan, plutôt au petit monstre.

JC : Et je t'avoue que plus on avance, plus ça me semble coller parfaitement à l'époque : on est en train de vivre l'aire glacière des maisons de disques. C'est vrai que le truc avec les dinosaures est aussi lié à notre perception du métier : on avait l'impression d'être un peu de l'ancienne école.

C : Les dinosaures, ca a une connotation en voie de disparition et avec le T de Titanic, c'est vraiment drôle. En fait on s'appelle Titanic Records ! Quand on sera en train de couler, on sera comme l'orchestre du bateau, encore en train de chanter "plus près de toi, mon Dieu!". (rires)

 

De toute façon vous êtes les capitaines !

JC : Oui, c'est nous deux. On a eu un salarié pendant longtemps, Antonin, qui nous a beaucoup aidés et a géré le quotidien pendant qu'on était à droite à gauche. Nous prenions les décisions, mais c'est lui qui les appliquaient.

 

Le dernier album en date de T-Rec est le Tue Loup avec Thomas Belhom et le slammer Rom Liteau.

C : C'est initialement un side project qui aurait dû s'appeler "Le gout du bonbon". Mais on n'allait pas en plus s'amuser à lancer un nom inconnu alors que tous les musiciens de Tue-Loup étaient présents à l'enregistrement. C'est pas du tout la même chose que l'album solo de Xavier sorti chez YY.

 

D'ailleurs pourquoi n'est il pas sorti chez vous ?

C : En fait cet album est quelque part une commande. Raphael Montet qui avait envie de sortir un album solo de Xavier. Il m'a appelé pour m'en parler avant de prendre toute décision, parce que pour lui, T-Rec est le label de Tue Loup. C'était une démarche légitime puisque je ne me voyais pas demander à Xavier d'enregistrer d'album sans Tue Loup. Donc j'ai donné notre aval et Xavier, flatté, a accepté. De toute façon, il est tellement productif qu'il peut bien se permettre de sortir un album solo, en plus de ceux de Tue-Loup. Ils ont à peine fini d'enregistrer le successeur du "Gout du bonbon", qu'ils ont déjà posé les bases de celui d'après. Il n'en est pas encore au niveau de Neil Young… (rires)

 

On a parlé de la création musicale, mais qu'en est-il de votre intervention au niveau des pochettes ?

C: Initialement dans mon idée, on ne devait sortir que des objets spéciaux. Mais quand on a commencé à parler de ça au distributeur, il nous a dit qu'on n'arriverait jamais à les placer en rayons, en particuliers à la FNAC. Au tout début du label, on a essayé d'imposer une ligne graphique aux artistes et très rapidement, on s'est aperçu qu'on n'y arriverait pas. Donc on s'est mis d'accord sur le fait qu'on sortirait tout en digipack et c'est tout.

JC : Il faut dire que nos artistes ont des univers assez forts, ils savent ce qu'ils veulent. Soit ils dessinent eux-mêmes, soit travaillent avec des graphistes qu'ils connaissent. Au début on sortait des trucs en carton vraiment chers, avec des livrets, plusieurs volets. Aujourd'hui c'est plus léger, mais ça reste du digipack, un truc un peu joli à regarder. Ce qui est assez contraignant car on est obligés de faire au minimum 1000 pièces, mais on essaie de s'y tenir.

C : Mais on va peut être revenir à l'objet car ça intéressera les magasins indépendants et les fans qui achètent sur internet. Vus les chiffres actuels, autant se faire plaisir avec des tirages limités de beaux objets, que ce soit du vinyle ou du CD…

 

Mais en matière de labels indépendants, il y a quand même des fédérations, des actions communes...

JC : Nous n'avons été approchés par aucun label pour se fédérer. J'ai lancé une initiative à un moment concernant le booking, mais pour cela il faudrait un investissement de départ et personne n'a d'argent. Il faut embaucher quelqu'un qui a déjà une pratique du démarchage et qui ne ferait que ça. Mais comme il faut payer, et qu'on est bien conscient que ça ne va pas rapporter des millions d'albums, ben on est coincés.

C : On reste professionnellement naïfs et quelque part on le revendique. On a des contacts, on a des propositions de la part de gens compétents, mais qui veulent faire du chiffre. On ne peut travailler avec eux puisqu'on n'est pas commerciaux !

JC : Mais on a quand même besoin d'amortir le truc, donc on est obligés d'avoir une logique commerciale. C'est toute l'ambiguïté de notre position. J'ai arrêté de faire de la musique pendant un an et demi pour m'occuper du label à plein temps, en me disant que c'était peut être parce qu'on était trop dispersés que ça ne marchait pas. Et je me suis rendu comte que ça ne servait à rien. Tu peux mettre toute l'énergie que tu veux dans ton projet, aujourd'hui pour vendre des disques il faut faire du marketing et donc dépenser de l'argent. Si on prend l'exemple de Françoiz Breut qui est le disque qui s'est le mieux vendu grâce aux distributions que nous avions trouvé un peu partout en Europe, on en a vendu environ 5000. Mais pour amortir les frais engagés en matière de promotion et de tour support, il faudrait être à 7000. Alors on est largement déficitaires sur son album, alors que c'aurait dû être enfin une bonne opération.

C : Donc au bout de 5 ans d'activité et 15 albums sortis, et plus un sou en caisse, on est un peu fatigués.

JC : Mais on y arrivera ! On a décidé de ne pas fermer le label et qu'on honorerait nos dettes, en particuliers auprès des artistes qui nous ont fait confiance. D'où le projet des concerts de soutien qui devrait nous rapporter un peu d'argent, mais surtout faire parler du label et nous permettre de vendre sur internet quelques disques de plus.

C : On est en train de concocter un coffret regroupant l'intégrale de nos sorties qui sera disponible sur les concerts. En accord avec tous les artistes français de T-Rec, François est en train de démarcher toutes les salles françaises pour obtenir une quinzaine de dates en automne.

JC : Il faut savoir que François de L'Enfance Rouge est une sorte de saint anarchiste. Il a trouvé du répondant artistique et "politique" chez nous, donc je pense que ça le chagrinerait qu'on doive mettre la clé sous la porte, pas seulement parce qu'on a sorti deux albums de son groupe, mais aussi pour ce qu'on représente pour le disque en France.

C : L'initiative n'est pas venue de nous, donc ça nous conforte au moins dans nos options d'avoir monté un label tourné vers l'humain.

 

Cathimini

Cyril Bilbeaud        JC Versari & Antonin

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Mais surtout allez aux concerts de la tournée d'automne !